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Sororité bien ordonnée commence par soi-même

Sororité bien ordonnée commence par soi-même
Édito 367
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

En 2020, je prends soin de moi

6 Janvier 2020
Après la bienveillance ou l’éloge de la gentillesse, est venu le temps de l’acceptation de l’échec, clamé haut et fort parfois, et une certaine distance vis-à-vis de la perfection, qui comme chacun sait n’est pas de ce monde. Vous reconnaîtrez que l’on progresse, sans faux-semblant ni utopie mirifique ou diktat culpabilisant. En 2019 ou peut-être même en 2018, d’autres valeurs, certes pas nouvelles, ont été mises au goût du jour sur fond de revendications féminines, qui ne sont autres que la devise de la France : liberté, égalité, fraternité. Ou plutôt : liberté, égalité, sororité, quand ce sont les femmes qui en parlent.

Ami lecteur, au masculin, ne passe pas ton chemin, ni ne prends tes jambes à ton cou, car tu ne seras pas oublié dans ce qui va suivre.
Il faut de tout pour faire un monde, des femmes et des hommes.

Si fraternité, mot féminin, qui vient de fraternitas en latin, autre mot féminin, exprime le lien de solidarité, qui devrait unir tous les membres de la famille humaine, des deux sexes s’il vous plaît, il semble avoir été récemment détrôné par la sororité, nettement moins inclusive que la fraternité, qui se veut elle, universelle.

Que les femmes, dont je fais partie, trouvent ou essayent de trouver un élan solidaire à travers la sororité, en écho avec les communautés de femmes décrites par Rabelais, les confréries d'étudiantes anglaises, les mouvements féministes des années 70 (Sisterhood)… j’approuve, et je soutiens des associations comme Sista, pour l’égalité dans les levées de fonds, le courage des Femmes Entrepreneures.

Par contre, l’habillage un peu flou voire sectaire, qui entoure certaines communautés de femmes me gêne, qu’il s’agisse de bienveillance (encore elle), de complétude, d’intuition, de puissance, d’ouverture, d’écoute, d’acceptation des différences...
Rassurez-moi, en 2020, nous n’en sommes plus là !?

Oui, il y a encore du chemin à faire pour plus de liberté, d’égalité, de fraternité… et d’amitié, celle que l’on choisit et nourrit, mais prenons garde aussi aux vases clos et aux idéaux trop élevés, et revenons à l’essentiel : prendre soin de soi, d’abord !

Sans injonction mais avec conviction, je vous souhaite une lumineuse nouvelle année !
Santé, bonheur, réussite, nouveauté et des soins tout au long de votre chemin…

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Soins