En automne, j’allège ma charge mentale

Comme les arbres se délestent de leurs feuilles, en automne, il est temps pour nous aussi, de nous alléger ! Loin de moi l’idée, dans ce contexte de changement de saison, de prêcher à la ronde, une detox au pied levé, un régime automnal, une reprise « en main de fer »… Car si vous vous écoutez, votre corps vous dira s’il en a besoin ou pas. Pas d’injonction donc, mais de l’écoute et de la compréhension ! Par contre, côté mental et parce que nous sommes des cérébraux invétérés à l’Occidentale, le trop-plein est plus difficile à déceler, tant notre capacité d’adaptation aux stress, aux sollicitudes professionnelles et domestiques est élastique… jusqu’à ce qu’elle craque.

Cet ensemble de sollicitations venant de tout bord (bureau, maison, école) s’appelle la charge mentale ou syndrome de Rosita. Si cette dernière est une femme, control freak (pour que tout tourne) et performante : salariée ou entrepreneuse émérite, mère de famille dévouée, cuisinière de talent, amante aimante, parent d’élèves impliquée… cette surcharge émotionnelle touche également les hommes, à moindre échelle qu’ils se rassurent. Et si je parle « plutôt » d’hyper-implication au féminin, c’est que le masculin en est en partie responsable ou cultive le statu quo.

Sans faire trop de raccourcis primaires, il est vrai que la logistique domestique a toujours été une affaire de femme. L’homme chassait, défendait son clan... Depuis, les choses ont changé mais les cartes n’ont pas été redistribuées, d’où de plus en plus de femmes en surcharge mentale, avec des certitudes en tête qui ont la vie dure comme :
 

Dans toute cette liste de charges et de « sentiments reçus », l’incohérence règne souvent : je suis consciente d’avoir trop de choses à gérer et je m’en plains (même), mais quand tout roule et que les êtres qui composent mon univers sont satisfaits (mon boss, mes clients), heureux (mes enfants, mes ami(e)s), comblés (mon mari)… je me dis que ça en valait la peine ! Dans les faits, c’est un miroir aux alouettes car le « trop » rôde et risque un jour de tout ébranler.

Aussi, avant que le numéro d’équilibriste du quotidien ne tourne court, prenons conscience de cette charge mentale et émotionnelle qui pèse sur nous, en nous détachant, en délégant (si, si c’est possible), en s’écoutant, en disant non… Pour accompagner ce changement d’état d’esprit, qui ne peut pas se décréter mais qui se vit, prendre soin de soi est non seulement vital mais précieux, car il s’agit de se réapproprier son image de soi avec soi, de soi pour soi. Cet « aura » retrouvé et cultivé éloignera les grincheux de service trop avides de nos bons et loyaux services.

Alors toutes chez le coiffeur, en institut de beauté, au spa, en thalasso, au studio yoga… pour nous alléger comme un arbre, en automne.

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito,
Holistiquement vôtre…