Lanqi Neuilly

C’est si bon de se faire masser, un point de vue très personnel, mais que nous sommes nombreux à partager. D’où la recherche d’adresses offrant un bon rapport qualité / prix en fonction des exigences de chacun(e)… L'espace Lanqi a fait récemment couler beaucoup d’encre dans les magazines. Et pour cause : 46€ pour un massage chinois d’1 heure, il y a de quoi appâter les adeptes des massages que nous sommes. Je décide d’y aller, sans m’annoncer comme toujours (Cf. L’édito de mardi), en prenant rendez-vous comme vous… et moi.

Direction le cœur de Neuilly sur Seine et les rues proches de l’avenue Général de Gaulle. Je remonte l’une d’elles bordées d’immeubles d’habitation et de bureaux, jusqu’au n°18. Celui dans lequel je pénètre me donne l’impression d’aller chez le médecin. Et au rez-de-chaussée : l’espace Lanqi. Dès le seuil de la porte, je suis invitée à retirer mes chaussures (qui resteront telles quelles sans être rangées) pour enfiler des pantoufles jetables. Des effluves de menthe parfument l’atmosphère. Je m’assieds sur l’une des chaises du hall d’attente, qui en a tout l’air avec ses sièges alignés contre les murs. Nouvelle sensation d’être chez le médecin… La déco n’est pas très soignée avec une moquette passe-partout gris anthracite, des murs blancs « serties » de cadres sculptés en bois et autres tentures. Le mobilier n’est pas agréable à l’oeil sans parler d’être typique. Il choque même avec ses chaises rustiques dont l’assise en paille est recouverte de coussins fuschia qui tranchent avec le rouge alentour et la thématique « Chine ». Seul le comptoir gris, rouge et or a une certaine prestance. Mais je n’y reste pas et suis conduite en cabine après avoir bu un thé vert. Avant cela, une cliente, qui m’est inconnue et qui sort d’une cabine après un massage, me demande spontanément si c’est la première fois que je viens ici, surprise semble-t-il de m’y voir et de s’y voir aussi. Je lui réponds que oui et l’interroge à mon tour… Elle a juste le temps de me glisser à l’oreille qu’elle ne reviendra pas… Drôle de mise en bouche…

Si mon court séjour dans la salle d’attente, les propos de la cliente croisée m’ont fait l’effet d’une douche froide, je ne suis malheureusement pas au bout de mes peines. J’entre dans un espace triple avec un fauteuil pour les bains de pieds et la réflexologie plantaire, et deux cabines, tous trois séparés par des rideaux écossais rouge et jaune. La cabine où je pénètre dispose d’une fenêtre et est éclairée, en plus, par des spots rouges et bleus. Agencée simplement, elle comprend une table de massage, une table de nuit et un vestiaire mural avec deux cintres. Malgré le fait que le papier jetable qui recouvre la table vienne d’être changé, elle manque de netteté, impression renforcée par l’odeur corporelle qui en émane et qui provient certainement de la personne qui m’a précédée et de la froideur humide du drap de bain rouge qui recouvre mon corps. Je suis glacée… J’essaye toutefois d’en faire fi pour « ne juger » que le geste de la praticienne (la maîtresse des lieux que j’ai demandé lors de ma prise de rendez-vous n’est pas disponible pour une cliente lambda). Mais une fois encore, le massage n’est pas à la hauteur. Si le modelage du cuir chevelu, pour débuter et terminer la séance, est assez agréable, celui du dos, de la colonne vertébrale et de la nuque, n’est ni précis, ni agréable. Inexact et monotone, la seule variante étant les claquements de la masseuse pour ponctuer la fin de modelage d’une partie du corps. Le massage des membres inférieurs s’il procure un peu plus d’effet grâce à sa sensibilité naturelle me laisse de marbre. Chose impensable quand on profite d’un massage, j’ai hâte que celui-ci se termine… Ce qui arrive… Je me rhabille fissa, règle la prestation et repars sans demander mon reste…