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Toute la pression que nous nous mettons

Toute la pression que nous nous mettons
Édito 199
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

La chasser par les soins

21 Juillet 2015
Nous sommes inégaux face à pas mal de choses dans la vie, belle Lapalissade, notamment en matière de pression. Sociale, elle fait les gros yeux aux originaux, à ceux qui osent faire ou penser différemment, et tente de les ramener dans son droit chemin, quand elle les juge « brebis égarées ». Certains lui résistent quitte à passer pour des marginaux, des caractères spéciaux car ils refusent de « caner » (plier), comme disait ma grand-mère.

Le monde du travail est source de pression plus ou moins bien vécue, de la motivation à l’émulation jusqu’au burn-out. Sachant, petite parenthèse de circonstance, que le manque de pression (donc de reconnaissance) est également source d’effondrement : le « bore-out » conduit, lui aussi à un craquage de la même veine. Hyper-sollicitation d’un côté, placardisation de l’autre, début de la chute et fin de ma digression…

En matière d’éducation, les parents aussi placent la barre haute, sur fond de réussite à tout prix, ou pire, de mieux qu’eux par procuration. Pression sur le dos de leur(s) progéniture(s) et comme si cela ne suffisait pas sur celui des enseignants, toujours prêts à dégainer une procédure, de quelque milieu social, ils soient. Ce qui donne : « Toi mon fils, toi ma fille, tu réussiras mieux que moi, tu parleras anglais, espagnol, mandarin, et tu auras le Bac avec mention comme 46% des bacheliers, cette année…

En amour également, on se met la pression, performances sexuelles, tableau du bonheur, longévité du couple, quotidien enjolivé… en curseurs. Quelle gageure ! Cerise sur le gâteau puisque dans l’air du temps, même en vacances, surtout en vacances devrais-je dire, on se met une pression énorme avec à la clé des photos en couleurs sur les réseaux sociaux, preuve s’il en est une…

Et si nous arrêtions quelques minutes, une heure voire plus, de nous mettre la pression ? Pour cela, faisons une coupure le temps d’un soin, faisons-nous du bien, belle ou beau, en mode on s’occupe de moi. Et le « on » en question n’est autre qu’un coiffeur, une esthéticienne, un praticien, une masseuse, un coach… sur qui notre quota de pression n’a aucune prise. Il ou elle prendra soin de nous avec application, maîtrise, joie de vivre même, tout en travaillant…

Je dédie cet édito à tous les professionnels #beauté #coiffure #forme #massage #spa, qui prennent soin de nous et savent si bien, le temps d’une pose de vernis, d’un brushing, d’un massage, d’un soin du visage, d’une séance d’aquabiking… chasser loin de nous toute la pression que nous nous mettons… par la force de leur vocation !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.