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Tendance « blur »

Tendance « blur »
Édito 151
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Le nouvel oasis ?

20 Mai 2014
Quand j’étais étudiante, se jouait le match Blur versus Oasis, sur la scène musicale « brit pop », comme celui entre Les Beatles et Les Rolling Stones, quelques années auparavant. Personnellement, j’ai toujours préféré le son pop rock d’Oasis à la ligne mélodique plus sage de Blur. Bref… Alors que les frères Gallagher, aux manettes d’Oasis, ont œuvré comme chien et chat pour que jamais le groupe ne se reforme, la tendance « blur » fait son grand retour... mais pas sur la scène musicale ! Sur celle du teint. Après la BB crème, la CC crème, place au blur.

Pour rappel, blur signifie troubler, estomper, rendre flou… en anglais. Ainsi, le blur version crème est un flouteur de teint, qui masque les imperfections, homogénéise la carnation, comble les ridules et lisse la peau… tel Photoshop. Mix entre soin et make-up, le blur apporte une correction optique des imperfections de la peau : cicatrices, tâches, pores dilatés, ridules… grâce à sa composition, riche en élastomères de silicone et pigments réflecteurs. Pas très naturel, je vous l’accorde alors même que les silicones, qui sont des dérivées pétro-chimiques, disparaissent des compositions des shampoings et autres produits capillaires, et qu'ils seraient comédogènes.

Côté utilisation, rien de plus simple, ce mini-tube promet de faire des « miracles » en quelques secondes seulement. Il suffit pour cela de l’appliquer en couche fine sur l’ensemble du visage et par petites touches sur les zones « clés », après l’avoir préalablement chauffé du bout des doigts.

Quant à savoir à quels types de peau, le blur s’adresse : à tous en théorie et plus particulièrement aux femmes de 30 à 50 ans qu’elles se maquillent ou non. Le blur make-up s’utilise après une base ou une crème hydratante. Le blur soin se suffit à lui-même grâce à sa formule hydratante, matifiante, anti-âge… Attention cependant en cette période ensoleillée, le blur n’ayant pas d’indices de protection, l’application préalable d’une crème solaire est indispensable.

Conscience professionnelle oblige, j’ai testé quelques blur et je dois bien reconnaître que l’effet est assez bluffant à l’instant t… et sur la zone t. Reste que je préfère les soins qui s’inscrivent dans la durée pour prendre soin de ma peau lentement mais sûrement, en tentant de lutter contre les signes du temps mais surtout en la soignant au quotidien pour en maintenir ou en améliorer l’éclat.

Pour l’essentiel, je vous laisse seul juge pour adopter le blur ou pas, sachant que la présence de silicones est un vrai point négatif qui ne s’estompe pas… et que je ne vous cacherai pas non plus…

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.