Autour
de moi

« Temps » et plus

« Temps » et plus
Édito 94
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Sachons le prendre pour l'améliorer

15 Janvier 2013
Janvier amène souvent son lot de résolutions, que chacun prend et parfois tient. C’est ainsi ; 1er janvier ou 01/01 sonne comme le signal de départ du chrono de l’année. C’est le moment de l’introspection, du tri (avant le nettoyage de printemps dont les vertus ne sont plus à démontrer)… et des vœux. Une palette de souhaits pour soi et pour les autres sachant que les premiers sont entre nos mains. Heureusement d’ailleurs que 2013 ne se joue pas comme une partie de dés, que notre volonté « peut-être faite » du côté des priorités, du temps à consacrer…

Et justement, parlons du temps, celui dont nous disposons, que nous gérons bon gré mal gré, et de la façon dont nous l’allouons avec parcimonie ou sans compter. En sous-jacents, n’oublions pas non plus les ombres du « mieux vaut la qualité que la quantité », du « mieux vaut tard que jamais »…

A l’école, les débats du moment dans le cadre de la refondation parlent de semaine scolaire. Passera-t-elle de 4 jours à 4 jours et demi ? Si oui, en 2013 ou en 2014 ? Et là, la France via ses municipalités est en train de trancher sur fond de moyens économiques, de luttes politiciennes… en oubliant bien souvent le cœur du débat : le rythme scolaire de nos enfants. Or, les études sont unanimes : au-delà d’une certaine durée, les écoliers n’assimilent plus rien, cancres comme surdoués. D’où la proposition d’alléger chaque journée d’école et d’en ajouter une demie à aborder l’esprit frais. Quant à l’organisation à l’intérieur de l’école, entre équipes enseignantes et employés de mairie, il faut bien reconnaître qu’à l’heure où nous sommes, le flou est artistique.

Dans la sphère professionnelle, si les récentes discussions ont concerné la flexibilité de l’emploi ou plutôt la « flexisécurité », la gestion de son temps de travail est un sujet épineux qui a du mal à être abordé sans parler d’être tranché. Il intègre pourtant, comme pour nos têtes blondes, le fait que chaque adulte ne fonctionne pas de la même façon avec des périodes productives et d’autres moins, n’a pas les mêmes impératifs personnels (la vie après le boulot), n’habite pas non plus à même distance de son lieu de travail... Les connaître, les faire accepter pour au final faire son travail dans de meilleures conditions seraient un pas en avant. Quant au temps passé à faire de la présence, des courbettes, du relationnel intéressé… il serait temps également qu’il n’entre plus dans la grille d’évaluation d’un salarié. A ce dernier jeu-là, je tiens également à préciser que les femmes n’ont pas la moyenne ! Bien leur en prenne dans l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes à défaut de perspectives de carrière.

Mais revenons « ô temps »…
Que la société nous mette la pression pour que l’on accélère le rythme de notre vie, sachons nous aussi, le ralentir, le prendre différemment en connaissance de cause : notre esprit perd de son éveil dans la durée. Comme sur la route, une pause régulière s’impose pour recharger les batteries, s’oxygéner…

Et si, en 2013 nous nous réconciliions avec le temps, en le prenant à certains moments pour qu’il soit meilleur ensuite ? Un petit soin par ci, un petit soin par là… et c’est reparti, qu’il soit pause café ou pose de vernis !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.