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Sport tendance mix

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Édito 128
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Sportez-vous bien !

5 Novembre 2013
Passée la quarantaine, glisser lors d’un dîner que l’on pratique un sport avec assiduité, des résultats visibles et même quelques succès (comme courir les 20 km de Paris en 1h23), suscite toujours l’admiration des convives, voire même des vocations… Amis sportifs, faites le test et vous serez surpris de l’aura teintée d’une once de jalousie qui vous entourera alors.

Car oui, le sport fait rêver ! Il fait vendre aussi…

Regardez les records d’audience lors des retransmissions de la demi-finale et de la finale de basket, aux derniers championnats d’Europe. L’équipe de France finaliste et victorieuse a même détrôné le sacro-saint film du dimanche soir. Quant au boom des adhésions dans les fédérations, elle se confirme.
Par contre, côté football, c’est nettement plus contrasté sur fond d’incompréhension, de règlements de compte, d’anti-collectif… Est-ce l’équipe nationale qui n’est pas à l’image de la France ou est-ce, au contraire, qu’elle l’est trop ?

Mais revenons aux Français qui courent, dribblent, pédalent, nagent… ou ne « sportent » pas. Quant à ceux qui se posent la question de savoir si marcher c’est du sport, je leur réponds to de go que oui si la foulée est rythmée.
Ainsi, 46% des Français* n'exercent pas d'activité physique de façon hebdomadaire. Les femmes sont plus sédentaires (48%), comme les membres des familles aux revenus modestes (51%). Quant aux raisons invoquées pour ne pas se bouger, elles se comptent « en manques » : de temps (51%), de motivation (33%), d’accessibilité et d’horaires des installations (32%)… Alors même que 58% des non-sportifs savent que la pratique d'une activité physique permet de garder la forme, 47% de se défouler et 46% de perdre du poids. Ces derniers sont même prêts à dépenser 200€ en moyenne par an pour s’y mettre.

Reste que comme souvent, les bonnes intentions et les bienfaits assurés ne suffisent pas. Et pour tordre le cou aux manques de temps, de motivation… il faut une bonne dose de marketing, une pincée de people, un soupçon de tendance… Si le triathlon, le badminton et le char à voile ont de plus en plus d’adeptes alors que le hockey sur gazon et le ski nautique ne font plus recette, séduire un non-sportif demande un peu plus que le nom évocateur du sport en question. Prenez, par exemple, le triathlon, je ne suis pas sûre qu’il fasse rêver dans les chaumières. A l’inverse si je vous dis Flying Yoga, Aquabike, Aquafusion, Bokwa, Surfset Fitness, Body-Yog… je suis sûre que certains me liront à deux fois. En effet, l’association, le mix-sexy entre une pratique et l’ingrédient « plus » (eau, musique, équipement, air…) : yoga dans l’air, vélo dans l’eau, ateliers fusion dans l’eau, boxe et kwaito, fitness en surfant, yoga dansé… fonctionne. Ces nouvelles disciplines cassent même littéralement la baraque outre-Atlantique. Si l’assiduité est encore à démontrer et surtout un travail de longue haleine, elles ont au moins l’avantage de faire sortir le non sportif de chez lui.

Quant à savoir ce qui fera le plus d’effet lors de votre prochain dîner entre être finisher au marathon de New York, en être à son sixième mois d’Aquafusion ou préférer ses charentaises, c’est affaire de conviction. Après tout, ce qui compte c’est d’être bien dans sa tête, bien dans son corps.

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito,

*Selon le baromètre annuel sport santé de la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire