Sourire mon beau sourire…
Édito 224
Delphine HENRIET
… dis-moi qui je suis
29 Mars 2016
Récemment, en allant dans mon supermarché de quartier, repère de bobos, la caissière que je salue toujours et avec laquelle j’échange même parfois sur le temps qu’il fait, les enfants… m’a lâché, avec douceur mais sincérité : « En général, vous ne souriez pas beaucoup ! » Parce que justement je venais de sourire à notre discussion. Ne me demandez pas pourquoi ni quel était le sujet, je ne m’en souviens plus, mais ce devait être drôle !
Cela étant, sa charge même si « bien emballée » (elle s’est tout de suite excusée de sa témérité) a eu tôt fait de me faire perdre le sourire mais pas la face, je vous rassure.
Mes achats réglés, je me suis forcément interrogée sur moi-même : « Alors souriante ou pas ? » Dans les faits, pas très, et je ne vais pas me mentir et encore moins vous mentir. Après, je me suis également dit pour relativiser la chose, que les courses au supermarché, le soir, après le bureau, avant les enfants, le dîner… ce n’était pas non plus la panacée et que cela me faisait moyennement rigoler !
Quelques jours plus tard, un article du Monde est venu m’éclairer sur le sujet et peut-être aussi sur ma façon de ne pas rire. Et croyez-moi vous n’allez pas en rire non plus !
A l’instar des mannequins des magazines et des podiums qui « font la gueule », osons le dire, en posant ou en défilant, le sourire est aujourd’hui démodé. En d’autres termes, être impassible ou presque, avoir l’air limite renfrogné, c’est in ! Soit… Mais, j’ai mieux (ou pire) : le sourire serait vulgaire. Vite, tous à nos éventails pour se cacher derrière au moindre plissement des zygomatiques ! Enfin, « être grincheux », « faire la gueule » ou avoir l’air sérieux (une expression qui se suffit à elle-même) serait une preuve de professionnalisme. Et toc !
Moralité, en faisant la gueule au supermarché, je serais à la fois carrément tendance, classe et professionnelle à la fois ! Une révélation, qui croyez-moi, m’a enlevé toute envie de rire… pour arborer ensuite mon plus beau sourire et faire taire cette lecture simpliste et tellement peu souhaitable de l’humanité. Bref, mieux vaut en rire, non ?
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito. lol
Cela étant, sa charge même si « bien emballée » (elle s’est tout de suite excusée de sa témérité) a eu tôt fait de me faire perdre le sourire mais pas la face, je vous rassure.
Mes achats réglés, je me suis forcément interrogée sur moi-même : « Alors souriante ou pas ? » Dans les faits, pas très, et je ne vais pas me mentir et encore moins vous mentir. Après, je me suis également dit pour relativiser la chose, que les courses au supermarché, le soir, après le bureau, avant les enfants, le dîner… ce n’était pas non plus la panacée et que cela me faisait moyennement rigoler !
Quelques jours plus tard, un article du Monde est venu m’éclairer sur le sujet et peut-être aussi sur ma façon de ne pas rire. Et croyez-moi vous n’allez pas en rire non plus !
A l’instar des mannequins des magazines et des podiums qui « font la gueule », osons le dire, en posant ou en défilant, le sourire est aujourd’hui démodé. En d’autres termes, être impassible ou presque, avoir l’air limite renfrogné, c’est in ! Soit… Mais, j’ai mieux (ou pire) : le sourire serait vulgaire. Vite, tous à nos éventails pour se cacher derrière au moindre plissement des zygomatiques ! Enfin, « être grincheux », « faire la gueule » ou avoir l’air sérieux (une expression qui se suffit à elle-même) serait une preuve de professionnalisme. Et toc !
Moralité, en faisant la gueule au supermarché, je serais à la fois carrément tendance, classe et professionnelle à la fois ! Une révélation, qui croyez-moi, m’a enlevé toute envie de rire… pour arborer ensuite mon plus beau sourire et faire taire cette lecture simpliste et tellement peu souhaitable de l’humanité. Bref, mieux vaut en rire, non ?
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito. lol