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Respire...

Respire...
Édito 169
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

... prouve que tu existes

21 Octobre 2014
Je n’ai jamais été fan de France Gall, mais il faut bien reconnaître que le titre de cet édito, emprunté à son répertoire, a marqué les esprits, et notamment le mien. Version moderne de « je pense donc je suis », l’injonction respire est bien moins anodine qu’il n’y paraît. On est loin de l’anecdote ne serait-ce que parce que respirer est vital mais par seulement…

Si la suite du refrain nous intime de :
« Cherche ton bonheur partout, va,
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton cœur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens,
Bats-toi, signe et persiste
Résiste »
… je m’arrêterai, pour ma part, à « respire ».

Parce qu’inspirer et expirer est un réflexe, que nous apprenons dès notre naissance, non sans douleur d’ailleurs. Ensuite, la respiration se fluidifie, s’oublie. On respire sans s’en rendre compte, en mode pilotage automatique, et il suffit que l’on y pense pour qu’elle devienne saccadée, qu’elle se brouille.

Basiquement et très simplement, la respiration permet l’oxygénation du sang… et l’expiration le rejet des déchets, notamment du gaz carbonique, fonctions toutes deux essentielles à l’organisme. Prendre une grande inspiration et expirer profondément permet aussi de retrouver son calme. Ainsi, la méditation intègre dans sa pratique, d’être conscient de sa respiration pendant un temps donné, pour chasser toute pensée parasite, tout en se reconnectant à son corps. Là, l’attention qu’on lui porte est source d’apaisement car inscrite dans la durée.

Dans la pratique d’une activité physique, la respiration est également clé. On l’appelle plus communément souffle. Quant à l’avoir court ou en avoir tout court, c’est affaire personnelle et surtout le fruit d’un entraînement régulier. Si j’étais consciente de l’importance de la respiration lors d’un effort physique (être essoufflé n’a rien de glorieux sans parler d’être plaisant), je viens de me rendre réellement compte, in vivo, de son côté positif. En d’autres termes du potentiel qu’elle recèle et de la force supplémentaire qu’elle nous donne. Si coachs et professeurs de yoga, de fitness, d’aquabiking… insistent sur l’importance de bien respirer pendant l’effort, il n’est pas évident de trouver « sa respiration », celle qui fera qu’en fin de séance, alors que les forces commencent à nous manquer, on aura, en dernier sursaut et pour finir en beauté, ce second souffle. Si le mental est aux commandes, la respiration en est la retranscription si bien maîtrisée. Et pour cela, il faut du temps, des efforts, de la régularité et de l’humilité, pour bien respirer, exister, persister, se battre… et chercher son bonheur partout !

Rendez-vous dans deux semaines pour un nouvel édito.