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Pollution capillaire

Pollution capillaire
Édito 187
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

De la tête aux pieds

31 Mars 2015
La pollution est au cœur de nos vies. Selon l’OMS, 7 millions de personnes sont mortes dans le monde, en 2012, à cause de la pollution atmosphérique. L’alerte récente sur la capitale et tous les articles qui en ont découlé n’ont fait que rouvrir la plaie. C’est fou de constater comme nous nous en accommodons, au quotidien, et qu’il faille un pic… de rappel.

Le bras de fer entre la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, pour la mise en place de la circulation alternée, fut pathétique. Entre tactiques politiciennes pour ne pas influer négativement sur le scrutin du dimanche 22 mars, alors que Paris ne votait pas, et querelles d’égo entre deux femmes politiques, l’écologie ne semble n’être qu’un enjeu de campagne, que l’on prend sous le bras ou que l’on jette selon la direction du vent. Triste sort !

Le pire c’est que les deux susmentionnées n’en sont pas à leur coup d’essai. Elles se sont récemment écharpées sur le sujet des feux de cheminée, à Paris toujours. Or, l’écologie ne devrait pas être un parti mais un parti pris de tous les partis politiques, une priorité pour demain et pour nos enfants.

A ce propos, la pollution n’est pas qu’un taux de particules dans l’air, difficile à ressentir parfois sauf si l’on fait un jogging en ville, aux heures de pointe. En effet, elle est beaucoup plus perceptible qu’elle n’y paraît. Et je vous passe les rhino, rhinites allergiques, asthmes… de nos têtes blondes qui s’envolent, comme par miracle, à la campagne. Moi, par exemple, je note une vraie différence capillaire en fonction du lieu où je séjourne. Je croyais que mon impression était un peu tirée par les cheveux. Dans les faits, il n’en est rien…

Ainsi, une étude récente de l’association Générations Futures a conclu que les cheveux des franciliennes contenaient des produits chimiques inquiétants, notamment des herbicides, des pesticides, des insecticides… Ces derniers sont des perturbateurs endocriniens reconnus, d’où des risques accrus de diabète, d’obésité, d’autisme, d’infertilité… Quant à leur origine, elle viendrait de l’alimentation, des produits ménagers, des tissus… et de l’air !

Moralité, s’il est difficile de changer « d’aire », consommer des produits bio côté assiette et côté ménage, est une première réponse. Se laver les cheveux avec des shampoings doux et "safe" dans leur composition en est une seconde. Enfin, profiter régulièrement d’un spa du cheveu ou d’un soin capillaire profond avec gommage du cuir chevelu, application d’un masque, modelage du crâne pour activer la microcirculation… en est une dernière pour désasphyxier notre chevelure.

A mettre au menu de notre grand nettoyage de Printemps !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.