Ô la barbe !

Je partage la vie d’un homme, jusque-là rien de bien original, je dirais même banal. Mais parfois il se mue en homme des cavernes, le bouc hirsute, la barbe affirmée… et ça lui va bien ! Malgré la déferlante hipsters, il n’en demeure pas moins que dans son milieu professionnel, le poil au menton est mal vu. Négligée, gauchisante (osons le terme), rebelle, déplacée… que sais-je encore, la barbe n’a pas le droit de citer, de siéger parmi le staff de la société en question, dont je tairai le nom (Who cares d’ailleurs ?).

Si je trouve que mon homme fait bonne figure barbu, que ça lui va bien (bis repetita d’insistance), son paternel n’est pas du tout du même avis, notamment lors des « grands » rendez-vous familiaux. Une affaire de génération, sans aucun doute…

Côté barbe, il n’y a pas de demi-mesure : elle doit être affirmée, portée haute et bien taillée, pour être acceptée, indétrônable voire inattaquable. Et point trop courte donc, pour ne pas être taxée de négligée.

Au-delà de ces querelles de chapelle sur fond de génération, milieu social, cadre professionnel… la barbe suscite bien d’autres débats et notamment autour de la santé. Mais là, encore et comme souvent, les avis divergents ne manquent pas. Je m’explique…

Une étude réalisée par des scientifiques et dermatologues de l’Université de Queensland en Australie a conclu que la barbe freinerait 90% des UV responsables du cancer de la peau, qu’elle protégerait du froid et piègerait même pollens et allergènes, si accompagnée d’une moustache. Excusez-moi du peu… A contrario, nombre d’allergologues conseillent vivement de se raser (et de se laver les cheveux par la même occasion) à la saison des pollens pour éviter de transporter et de subir les affres des allergènes. La barbe serait également un nid à poussières, microbes… pas du meilleur effet en matière d’hygiène, sans oublier les épidermes sensibles, irrités à la longue, par trop de poil au menton.

Moralité la barbe, on la porte ou pas, on la supporte ou pas, on l’aime ou pas… pour la diversité de la gente masculine ! Et pour en prendre soin, la couper à ras, la tailler, la structurer, l’entretenir, on va chez le barbier !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.

Photo : La Barbière de Paris 1er