Monsieur muscle
Édito 174
Delphine HENRIET
Le biceps ne fait pas le coach
9 Décembre 2014
Cet édito est un coup de gueule, certains diront un tantinet féministe, mais je leur répondrai fondé car vécu.
Dans la vie professionnelle et ce n’est pas un poncif, nous, femmes, devons en faire deux voire trois fois plus que les hommes pour convaincre un auditoire, « mériter » une promotion, accéder à un « haut » poste, etc. Et tous ces efforts pour gagner 20% de moins que la gente masculine, à même niveau de compétences. Et je vous passe les pénalités quand « en plus » on devient mère. La secrétaire d’Etat Pascale Boistard nous promet que cet état de fait, en France, va positivement évoluer. Sauf, et désolée de le dire, que ce n’est pas en faisant 50/50 pour le congé parental que le schmilblick va avancer. Un avis très personnel, sachant que de façon générale, je désapprouve les intrusions de quelques formes qu’elles soient, notamment dans la sphère familiale et éducative, bref privée. C’est dit !
Aussi donc ces messieurs réussissent mieux en faisant moins d’efforts, aidés également par une solidarité entre eux, qui nous fait défaut, ce que je reconnais volontiers, pour le vivre. On dit également des femmes qu’elles sont plus studieuses, appliquées… C’est sûrement vrai, aussi.
Je me disais, en tant que femme, que le coaching sportif devait échapper à cette règle, persuadée (naïvement) que les hommes devaient être d’excellents professeurs, hors « dragueurs invétérés en baskets ». C’est ce que je croyais…
Je peux vous dire qu’il n’en est rien ! D’où cette ruée dans les brancards. Sous prétexte d’avoir du muscle, une résistance supérieure… trop nombreux sont ceux qui s’imaginent que coacher une brochette de nanas (avec ou sans l’homme du groupe) c’est facile ! Que s’imaginent-ils ? Que sous prétexte d’avoir des biceps XXL, on peut faire l’économie d’un cours construit, que la formule décousue voire improvisée c’est la panacée, que faire des blagues en décomptant les secondes c’est marrant, que rajouter « reste » entre 5 entre 4 entre 3 entre 2 entre 1 c’est sympa et ça ne double pas le temps (pourquoi pas les ¼, les ½ et les ¾ pendant qu’ils y sont…) ? Que ne pas présenter le plan de la séance c’est en route pour l’aventure avec entrain ?
Eh bien moi je dis non à ces mégalos, imbus de leurs muscles, qui s’imaginent que leur force physique les dédouane d’un cours préparé. Ils font fausse route car nous ne sommes pas prêtes (ni prêts d'ailleurs) à les suivre les yeux fermés, sur les chemins de l’à-peu-près. Na !
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Dans la vie professionnelle et ce n’est pas un poncif, nous, femmes, devons en faire deux voire trois fois plus que les hommes pour convaincre un auditoire, « mériter » une promotion, accéder à un « haut » poste, etc. Et tous ces efforts pour gagner 20% de moins que la gente masculine, à même niveau de compétences. Et je vous passe les pénalités quand « en plus » on devient mère. La secrétaire d’Etat Pascale Boistard nous promet que cet état de fait, en France, va positivement évoluer. Sauf, et désolée de le dire, que ce n’est pas en faisant 50/50 pour le congé parental que le schmilblick va avancer. Un avis très personnel, sachant que de façon générale, je désapprouve les intrusions de quelques formes qu’elles soient, notamment dans la sphère familiale et éducative, bref privée. C’est dit !
Aussi donc ces messieurs réussissent mieux en faisant moins d’efforts, aidés également par une solidarité entre eux, qui nous fait défaut, ce que je reconnais volontiers, pour le vivre. On dit également des femmes qu’elles sont plus studieuses, appliquées… C’est sûrement vrai, aussi.
Je me disais, en tant que femme, que le coaching sportif devait échapper à cette règle, persuadée (naïvement) que les hommes devaient être d’excellents professeurs, hors « dragueurs invétérés en baskets ». C’est ce que je croyais…
Je peux vous dire qu’il n’en est rien ! D’où cette ruée dans les brancards. Sous prétexte d’avoir du muscle, une résistance supérieure… trop nombreux sont ceux qui s’imaginent que coacher une brochette de nanas (avec ou sans l’homme du groupe) c’est facile ! Que s’imaginent-ils ? Que sous prétexte d’avoir des biceps XXL, on peut faire l’économie d’un cours construit, que la formule décousue voire improvisée c’est la panacée, que faire des blagues en décomptant les secondes c’est marrant, que rajouter « reste » entre 5 entre 4 entre 3 entre 2 entre 1 c’est sympa et ça ne double pas le temps (pourquoi pas les ¼, les ½ et les ¾ pendant qu’ils y sont…) ? Que ne pas présenter le plan de la séance c’est en route pour l’aventure avec entrain ?
Eh bien moi je dis non à ces mégalos, imbus de leurs muscles, qui s’imaginent que leur force physique les dédouane d’un cours préparé. Ils font fausse route car nous ne sommes pas prêtes (ni prêts d'ailleurs) à les suivre les yeux fermés, sur les chemins de l’à-peu-près. Na !
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.