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Ma première gorgée de jus

Ma première gorgée de jus
Édito 257
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

De digérer mon corps s’est arrêté

10 Janvier 2017
Non, je n’ai pas cédé aux sirènes de la detox avant et/ou après les fêtes (je suis foncièrement contre par respect pour mon corps et parce qu’une detox en plein hiver c’est déplacé voire criminel). Pour être tout à fait franche, j’ai surtout eu récemment, la sensation désagréable que plus rien ne passait… à tout point de vue : mon assiette, le quotidien, mon boulot… Tout me pesait, symptôme fréquent de fin d’année. Bref, j’avais besoin de m’alléger. L’occasion « rêvée » de faire une detox de trois jours à base de jus, histoire d’essayer.

Vous avez certainement entendu parler de Detox Delight, Nubio… pour n’en citer que deux, acteurs « purs jus », qui vous livrent six flacons de jus de 50 ml fois trois jours (de cure) par coursier, pour vous sustenter, soit dix-huit flacons à caser dans votre réfrigérateur, entre la poire et le fromage.

A 7h30 tapante, le jour J, j’étais livrée, attendant mon petit-déjeuner, c’est à dire mon premier jus, tel le Messie. Tout en lisant la notice ce qu’il ne faut jamais faire en mangeant ni en buvant un jus d’ailleurs, je savoure un mélange légumes, fruits… plutôt plaisant. Après ce premier jus, j’ai vécu pendant 72 heures au rythme de mes prises de jus, toutes les 2h30 ou 3h, calant ma vie sociale et professionnelle autour de mes boissons. Et quand on me proposait un rendez-vous à l’heure d’un jus, je déclinais en répondant poliment : « Désolée, je ne peux pas, j’ai jus ! ». Comprenne qui pourra…
 
In fine, trois jours, ce n’est pas si long et je me suis reconnectée avec mon corps. J’ai dégonflé, mis mon système digestif au repos de repas et même apprécié ce sentiment quasi planant de légèreté. Par contre, j’ai eu « terriblement » froid, météo oblige mais manque de calories aussi ! Reste aussi que la reprise d’une alimentation normale n’a pas été facile : je ne savais plus très bien de quoi j’avais envie ou besoin, même si j’ai retrouvé le plaisir de mastiquer, en profitant de chaque bouchée.

En conclusion, je vous dirais que c’est à tenter si le cœur et le corps vous en disent, en veillant contrairement à moi à vous ménager en terme d’activité car on n’a plus toute l’énergie pour vivre à 100 à l’heure. Et pour celles et ceux qui aiment manger, mâcher… une mono-diète à base de pomme, de raisin, de riz complet… est une autre option mais pas n’importe comment ni n’importe quand, diraient Catherine Marin de l’espace Au Pied Levé à Paris 2 (Lire l’édito : Detox en janvier ? Quelle intox !) et Angèle Ferreux-Maeght de la Guinguette d'Angèle à Paris 1er.

Pour l’heure, je lève mon verre de jus à notre santé et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.