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Le Watsu

Le Watsu
Édito 32
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Cool water

13 Septembre 2011
Nous avons tous essayés, enfant, de faire la planche et tenir ainsi parfaitement immobile. Peine perdue pour ce long cours, car très vite il faut mettre pied à terre en espérant l'avoir encore (pied) pour se repropulser à la surface de l'eau et tenter d’y rester plus longtemps encore… Vous voyez la scène ? Je suis sûre, même, que vous la revivez à travers ces quelques lignes écrites... à défaut de ligne de flottaison. Mais que ces secondes d'équilibre et de libre dérive sont douces ! Le corps en apesanteur est léger et le son extérieur atténué ou absent grâce à l’eau qui obstrue le conduit auditif. Nous sommes dans notre élément...

Autre sensation agréable de l'eau : sa température enveloppante et uniforme alors qu'à l'extérieur il fait plus frais. La peau humide a, en effet, cette capacité à décupler les variations de température comme un appel d'air. Nous jouons alors avec le feu, permettez-moi cette expression, en mettant un membre dehors, une main, un pied... que nous replongeons immédiatement dans l'eau, avec délice, pour retrouver la chaleur immédiate et irradiante du fluide. Nous aimerions alors ne plus en sortir (du bain), y rester... Inconsciemment ou corporellement tout au moins, cela nous rappellerait notre période in utero.

Mais je ne verserai pas dans le régressif, mon propos ayant vocation à vous faire découvrir une pratique qui allie et mêle ces deux sensations exquises, le mouvement en plus.

Elle se nomme Watsu, de "Wa" comme water et de "tsu" pour Shiatsu. Cette discipline, inventée par Harold Dull dans les années 80, est donc une sorte de Shiatsu dans l’eau. Réalisée dans une eau chaude à 35° / 36°, elle reprend les étirements et les points d’acupression du Shiatsu tout en profitant des propriétés de l’eau : les mouvements sont plus faciles, plus fluides, plus amples… favorisant également la circulation de l’énergie le long des méridiens. Dans les faits, le receveur (vous ou moi), muni de flotteurs, s’abandonne dans les bras du praticien le temps d’une danse aquatique qui alterne des mouvements de bercement, d’étirement, de pressions… Pour le receveur, c’est un moment unique de lâcher prise… un retour aux sources.
Mon édito "eau à la bouche" s’achève mais je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau...
Et dès jeudi, à la une, pour une séance de Watsu !

Photo : www.watsu-france.org