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Le paradoxe du corps et de l'esprit

Le paradoxe du corps et de l'esprit
Édito 116
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Comme l'oeuf et la poule ?

2 Juillet 2013
Chez mon marchand de journaux, j’ai été interpellée par la une de « Sciences et Avenir » : « Comment l’esprit guérit le corps ». Avant de me plonger dans la lecture du magazine, que j’ai acheté pour assouvir ma curiosité et peut-être même y trouver la solution à certains de mes maux, j’ai tenté de resituer le débat.

Si l’esprit guérit le corps, « heureux pourtant les simples d’esprit ». Et qui du corps ou de l’esprit est arrivé le premier ? La cellule avec toutes ses fonctions et connexions murement pensées ou la cellule comme partie vitale de tout organisme vivant et se mouvant ? A ce stade-là, je bloque déjà mais persévère…

Dans la médecine chinoise, l’ayurvéda indien… le corps et l’esprit sont indissociables et interagissent l’un sur l’autre. Dans leur prolongement, les soins corporels font du bien à l’âme. Une personne en peine avec elle-même apprécie une séance chez le coiffeur qui lui permet de retrouver une image positive. C’est souvent d’ailleurs la première pierre thérapeutique en cas de burn out. Je crois que j’ai inversé la conclusion…

La psychiatrie, autre exemple, permet de déverrouiller les pathologies psychiques mais également physiques. Dans la même veine, les maladies psychosomatiques induisent bien une inflexion de l’esprit sur le corps voire même une direction. L’effet placébo est une autre vue de l’esprit, ce dernier commandant la guérison. Finalement, j’avance et ai retrouvé mon chemin…

Plus terre à terre, partager un repas un tantinet calorique mais en bonne compagnie fait un bien fou. Alors qu’un dîner où l’on se regarde en chien de faïence, où c’est règlement de compte comme à OK Corral… même accompagné de mets raffinés, passe mal. Manger en ruminant son assiette comme de noires pensées n’est pas non plus la panacée.
A propos de repas, petite digression de circonstance, si la règle du petit-déjeuner comme un roi, déjeuner comme un prince et dîner comme un pauvre fait légion, la promenade du soir est garante d’une bonne digestion et permet de lutter contre le cholestérol. Vous ne le saviez pas ? Normal, la nouvelle date d’hier ! Peut-être vous en étiez-vous rendus compte en vacances lors des balades post-dînatoires avec les enfants en bord de mer, dans la campagne… A refaire impérativement cet été sans y réfléchir à deux fois !

Mais revenons à la question…
La réponse de « Sciences et Avenir » que j’ai finalement lue, concerne la méditation, exercice de concentration de l’esprit sur le corps (sans pensées), qui ferait du bien au corps. Sans doute (Lire l’édito n°108 )... Mais savez-vous ce que Buddha a répondu à l’homme qui lui demandait ce qu’était un homme sage ? « Un homme en paix avec son gros intestin… »
Pas glamour, mais tellement vrai !

Pour l’heure évitons de trop somatiser et essayons une fois encore, en bons occidentaux que nous sommes, de réaccorder notre corps et notre esprit, dans un sens comme dans l’autre !
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.