La pleine conscience
Édito 152
Delphine HENRIET
L'art de la méditation
27 Mai 2014
La pleine conscience fleurit à tous les étages en ces temps d’écoute de son moi-profond. On l’accommode même à toutes les sauces, pour tenter d’apaiser le corps et l’esprit, et, plus communément, de vivre le quotidien avec plus de calme, de recul... en s’immunisant contre les parasites. Elle appelle à s’arrêter et à adopter une attention juste ou présence attentive sur l’instant présent.
Explications…
La pleine conscience est une notion dérivée de l’enseignement de Siddhartha Gautama, fondateur du bouddhisme, et désigne la conscience vigilante de nos pensées, actions et motivations. Etre en pleine conscience implique d’être attentif à l'instant présent et d’examiner les sensations ressenties, comment elles apparaissent, durent, disparaissent… On s’assoit, ferme les yeux et observe sa respiration. Elle permet ainsi de savoir si une sensation est permanente ou impermanente, positive, neutre ou négative… L’observateur est neutre et silencieux (le « silence mental ») pour « pleinement » examiner l'apparition et la disparition de ces sensations, sans les juger, ni chercher à les retenir ou à les rejeter : c’est l'apprentissage du détachement. Le but de cet « arrêt sur conscience » est de se libérer de duḥkha (souffrance, chagrin, affliction, douleur, anxiété, insatisfaction, inconfort, angoisse, tension, malheur, aversion) sans lutter contre ces émotions négatives (pensées sombres, pulsions alimentaires…) mais en les observant, les identifiant pour apprendre à les accepter et à réagir face à elles.
Dans nos sociétés occidentales, la pleine conscience a deux applications en thérapie cognitive. Primo, la réduction du stress et de l’anxiété (ou Mindfulness-Based Stress Reduction ou MBSR, en anglais), qui est proposée dans 200 hôpitaux américains et quelques-uns en France (Saint-Anne). Secundo, le traitement de la dépression (ou Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression ou MBCTD, en anglais) et notamment des rechutes dépressives qui conduisent au suicide.
Comme l’explique Christophe André, psychiatre à Saint-Anne : « La pleine conscience, c’est désobéir à son pilote automatique et cultiver une autre façon de réagir, en s’entraînant à vivre l’instant présent, quand les choses sont agréables ou lors de contrariétés. On donne de l’espace à la souffrance au lieu de la chasser ou de la contenir. Plus on pratique la pleine conscience, plus on va muscler sa capacité à répondre différemment aux moments de détresse. On commence par s’entraîner 10 à 15 minutes par jour, puis on adapte ses temps de pleine conscience en fonction de ses besoins ».
Aujourd’hui, quelques professionnels de la santé ouverts « de corps et d’esprit », psychiatre, rhumatologue, médecin-nutritionniste… ont ouvert la voie et donnent de la voix à la pleine conscience pour soigner différemment mais surtout de façon complémentaire certaines pathologies, et c’est heureux !
Quant à vous, si vous cherchez la bonne voie entre corps et esprit, écoutez la voix de la pleine conscience, 10 à 15 minutes par jour pour commencer…
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Découvrir également : Notre test de la pleine conscience à l'espace Qee Paris 9ème
Explications…
La pleine conscience est une notion dérivée de l’enseignement de Siddhartha Gautama, fondateur du bouddhisme, et désigne la conscience vigilante de nos pensées, actions et motivations. Etre en pleine conscience implique d’être attentif à l'instant présent et d’examiner les sensations ressenties, comment elles apparaissent, durent, disparaissent… On s’assoit, ferme les yeux et observe sa respiration. Elle permet ainsi de savoir si une sensation est permanente ou impermanente, positive, neutre ou négative… L’observateur est neutre et silencieux (le « silence mental ») pour « pleinement » examiner l'apparition et la disparition de ces sensations, sans les juger, ni chercher à les retenir ou à les rejeter : c’est l'apprentissage du détachement. Le but de cet « arrêt sur conscience » est de se libérer de duḥkha (souffrance, chagrin, affliction, douleur, anxiété, insatisfaction, inconfort, angoisse, tension, malheur, aversion) sans lutter contre ces émotions négatives (pensées sombres, pulsions alimentaires…) mais en les observant, les identifiant pour apprendre à les accepter et à réagir face à elles.
Dans nos sociétés occidentales, la pleine conscience a deux applications en thérapie cognitive. Primo, la réduction du stress et de l’anxiété (ou Mindfulness-Based Stress Reduction ou MBSR, en anglais), qui est proposée dans 200 hôpitaux américains et quelques-uns en France (Saint-Anne). Secundo, le traitement de la dépression (ou Mindfulness-Based Cognitive Therapy for Depression ou MBCTD, en anglais) et notamment des rechutes dépressives qui conduisent au suicide.
Comme l’explique Christophe André, psychiatre à Saint-Anne : « La pleine conscience, c’est désobéir à son pilote automatique et cultiver une autre façon de réagir, en s’entraînant à vivre l’instant présent, quand les choses sont agréables ou lors de contrariétés. On donne de l’espace à la souffrance au lieu de la chasser ou de la contenir. Plus on pratique la pleine conscience, plus on va muscler sa capacité à répondre différemment aux moments de détresse. On commence par s’entraîner 10 à 15 minutes par jour, puis on adapte ses temps de pleine conscience en fonction de ses besoins ».
Aujourd’hui, quelques professionnels de la santé ouverts « de corps et d’esprit », psychiatre, rhumatologue, médecin-nutritionniste… ont ouvert la voie et donnent de la voix à la pleine conscience pour soigner différemment mais surtout de façon complémentaire certaines pathologies, et c’est heureux !
Quant à vous, si vous cherchez la bonne voie entre corps et esprit, écoutez la voix de la pleine conscience, 10 à 15 minutes par jour pour commencer…
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Découvrir également : Notre test de la pleine conscience à l'espace Qee Paris 9ème