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L'oignon ne fait plus pleurer

L'oignon ne fait plus pleurer
Édito 183
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

De vertu en vertu

3 Mars 2015
Beauté, santé, alimentation… il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement cette semaine, pour la bonne cause (ndlr. Eradiquer la grippe). Et en la matière, « ce qu’elle fait à l’intérieur se voit à l’extérieur », c’est bien connu. Bref, aujourd’hui je me mêle de vos oignons !

Le goût est une affaire de goût, de personne, de palais… En cuisine et en alimentation, après un passage à vide limite aseptisé sur fond d’homogénéité, voire même de nivellement par le bas, on est revenu à plus de goût. La limitation du sucre, du sel et autres E621, puissants exhausteurs de goût, a permis de révéler la fadeur de certaines préparations industrielles. Dans le même temps, le développement du bio favorise la redécouverte de certaines saveurs d’antan (ou d’enfant), comme des madeleines de Proust, et donc un retour aux produits bruts forts en goût, au faire soi-même. Ajoutons, sur fond de crise, le succès des émissions culinaires à la télévision. Bref, la cuisine est devenue une valeur refuge, au féminin comme au masculin.

En 2015, il semblerait qu’on ait retrouvé « le goût des choses simples »… et dans son sillage, celui des bonnes choses. Revisiter les grands classiques de la pâtisserie, de la cuisine, de la bistronomie… par de grands chefs va dans le sens du goût, en atteste même.

La diététique a également sa belle part de responsabilité. Pour donner du goût, sublimer une assiette, on use sans en abuser, des herbes, des épices… On assaisonne en touche finale. On n’hésite pas à ajouter de l’ail, de l’échalote, de l’oignon… pour relever un plat, faire un jus. Ces derniers, forts en goût, sont en pleine réhabilitation, en cuisine, mais également en diététique et en naturothérapie. Bons pour le goût, ils sont également bons pour la santé.

De là à croquer une gousse d’ail, le matin à jeun… peut-être pas. Quant à l’oignon, tout le monde ne l’apprécie pas, gustativement parlant. Or il n’est même pas besoin de le consommer pour profiter de ses vertus. En effet, au siècle dernier, un médecin de campagne a mis en évidence le pouvoir de l’oignon. Déposé non pelé, dans chaque pièce d’une maison, il absorbe les virus ambiants et notamment ceux de la grippe. Ainsi, les familles qui avaient suivi à la lettre « cette recette de grand-mère » n’ont pas été contaminées par le virus… que le médecin a retrouvé ensuite dans les oignons disséqués.

Alors, mettez un peu d’oignon dans votre vie ! Il est l’aliment santé par excellence, consommé ou pas. A quand d’ailleurs une ligne cosmétique « onion skin » ?

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.