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L'homme et la machine

L'homme et la machine
Édito 65
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Les deux font la paire ?

15 Mai 2012
Si de l’œuf ou de la poule, nous nous demandons encore qui fut le premier et supplante l’autre, entre l’homme ou la machine la réponse est limpide : l’homme l’a inventée à dessein, pour se faciliter la vie. Depuis, tous deux partagent une étrange histoire d’amour avec ses hauts et ses bas, ses périodes de collaboration et d’âpre concurrence. Quant à se demander qui vaut mieux que l’autre voire lui survivra…

Au cœur de cette relation de force : le progrès, la science, la technologie, l’évolution de l’espèce… mais également la fiabilité, la dépendance, le pilotage… colorent le débat entre l’homme et/ou la machine. Notez que j’ai ajouté un « et » à bon escient.

Si nous ne remettons pas en question le transfert des tâches harassantes à la machine, cette dernière a de moins bons côtés pour son inventeur. Le consensus est positif pour le robot ménager (sauf, naturellement, quand il est offert à la Fête des Mères), la moissonneuse batteuse, la machine outil, l’automobile, la visseuse dévisseuse du dimanche…
Mais il peut également y avoir débat quand la mécanique remplace l’homme. En ligne de mire, les guichets automatiques, les distributeurs… qui ont aussi l’avantage d’être opérationnels 7 jours / 7.

Dans la sphère du bien-être et des soins, la technologie n’est pas en reste. Elle s’y est invitée… Qu’elle soit un instrument : fer à lisser, Cellu M6®… ou un soin mécanique à part entière : lit massant, baignoire balnéo, SpaJet… Non seulement elle ne manque pas d’atouts en terme de rentabilité mais elle distille homogénéité, qualité contrôlée sans intuitu personae. En théorie…
Reconnaissons tout de même que la majorité des espaces de soins conjuguent les deux (l’homme et la machine) en bon entendeur. Certains s’affranchissent de l’être humain pour les prestations à l’exception de l’accueil et de la gestion du lieu. Quant aux derniers, ils militent pour le tout manuel.

Si dans le premier groupe l’efficacité de la technique tient aux qualités intrinsèques de l’appareil, il est aussi et surtout le fait de l’utilisateur (l’homme donc). L’exemple le plus parlant est peut-être celui du coiffeur réalisant un brushing muni d’une brosse et d’un sèche-cheveux. Le finish peut varier de 0 à 8 sur l’échelle de la mise en pli, en fonction du coup de mains du maestro du brushing. Pour le second groupe, à technologie égale de la machine, l’accueil (humain) fait la différence, une fois encore. Quant au troisième, seul(e) la praticienne ou le praticien agit avec savoir-faire et dextérité, en ayant l’avantage de pouvoir adapter son geste sur mesure, en fonction de son analyse, de son ressenti… et de son expérience.

In fine, il semble que l’homme ait encore pleinement sa place sur la planète Bien-être, en allié de la machine ou en solo.
Tant mieux, me direz-vous…

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito et jeudi 24 mai « à la une » pour un massage 100% manuel dans la pure tradition chinoise.