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« L'art de la sieste »

« L'art de la sieste »
Édito 58
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

En bar à…

20 Mars 2012
Mon titre est celui d’un ouvrage de Thierry Paquot, qui continue de faire couler beaucoup d’encre en articles et en rééditions. Et pour cause : quel sujet ! Une source intarissable. Et de source sûre (je veux dire médicalement parlant), une sieste serait idéale pour entamer l’après-midi avec énergie (en ayant rechargé ses batteries) et sans stress. Exit la phase digestive comme un poids sur l’estomac, place, après une pause chronométrée, à un « réveil Mérinos » et à une seconde partie de journée sur les chapeaux de roues. Sans mauvais jeu de mots, cela fait rêver… Que nous soyons en plein labeur ou en vacances, qui aspire à supprimer cette phase amorphe qui perturbe notre milieu de journée ? Tout le monde assurément car avoir de l’énergie à revendre et une sérénité à toute épreuve (ou presque) est une sensation exaltante.

Mais attention, il y a l’art et la manière de faire la sieste. Le « trop plein de sieste » des amateurs, qui se laissent aller à une seconde nuit en plein milieu de journée, aura l’effet inverse de celui escompté. Exit le poids sur l’estomac d’après déjeuner mais bonjour la chape de plomb qui s’abattra sur leur tête ! S’il n’y a pas de durée type, les spécialistes du sommeil s’accordent « quand même » à dire qu’une bonne et juste sieste est de 20 minutes en moyenne et qu’elle oscille entre 1 et 30 minutes. La marge est grande… Dans les faits, cela dépendrait du tempérament de chacun, de sa qualité de sommeil pendant la nuit précédente, du temps dont il ou elle dispose pour s’y adonner... et surtout de l’accord de son employeur, qui fermerait lui aussi les yeux un petit moment.

Bref, nous ne sommes pas très avancés !

Heureusement, les professionnels marchands de la sieste arrivent en France et devraient nous éclairer de leurs lumières… tamisées. Il s’agit des bars à sieste. Moi qui croyais en avoir terminé avec la saga des bars à… (Cf. Les bars à… ont la baraka ! ), je rempile pour un tour de cadran avec les bars à sieste ! Si certains espaces bien-être proposent déjà cette prestation, en cabines dédiées et à certaines heures du jour, des « pure players » ouvrent boutique et changent la donne du « somme ». Inspirés de l’Asie, où la sieste est un pilier du savoir-vivre, du « mieux-travailler »… voire même obligatoire, ces bars à sieste disposent d’un équipement étudié pour s’abandonner, en pleine journée et quelques minutes seulement, dans les bras de Morphée : fauteuil apesanteur, lit massant Shiatsu…

Vous rêvez toujours ?
Alors rendez-vous jeudi, à la une , dans le premier bar à sieste de la capitale… et la semaine prochaine pour un nouvel édito.