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J'éditorialise, tu éditorialises...

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Édito 77
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Qu'importe le support pourvu qu'on ait les mots

6 Septembre 2012
Je ne pensais pas signer le 1er édito de la rentrée en montant sur mes grands "mots". Mais je ne peux pas laisser passer cette intervention de notre Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, dans le magazine Polka.

Comme l’arroseur arrosé, en jetant un pavé dans la mare du Web, Aurélie Filippetti s’est retrouvée complètement trempée, mouillée par les attaques en flèche de toutes les plumes du Net. Et pour cause : quelle maladresse que de dénigrer Internet et les lignes qui s’y lisent et de l’accuser de manquer d’éditorialisme voire d’éditorialyrisme ! En retour, la toile ne l’a d’ailleurs pas ratée en diffusant à vitesse Twitter, Facebook, email… cette phrase malheureuse et les commentaires associés. Il faut bien reconnaître aussi que si c’était la presse écrite qui avait été l’objet d’un tel jugement de valeur, on en parlerait moins dans les médias !

Loin de moi l’idée de relancer le débat car le match presse écrite et presse en ligne n’a selon moi plus lieu d’être aujourd’hui. La qualité n’est pas affaire de support mais de trait de plume ou de composition au clavier. D’ailleurs, les pigistes qui y contribuent tendent à être rémunérés sur la même base tarifaire que ceux du papier, c'est-à-dire au mot ou à la ligne près. Et comme chacun sait : "L’habit ne fait pas le moine". Autrement dit version Brassens : "Quand on est con, on est con !" sur la toile ou sur papier journal, glacé... L’inverse talentueux étant également vrai…

Toutefois, je m’indigne de cette stigmatisation au ras des pâquerettes du Ministre "référent". Ses propos en disent long sur ses supposées compétences, son appréciation des médias, son ouverture d’esprit vis-à-vis des canaux de la communication… J’espère pour Aurelié Filippetti, et surtout pour nous, qu’elle ne lit pas que sur papier et encore moins dans le papier…

Pour l’heure de la rentrée et pour changer de sujet, je vous la souhaite scolaire et solaire, pour les parents qui, comme moi, ont conduit leur tête blonde aux portes de l’école.

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito… en ligne !