Haro sur le jeunisme !
Édito 217
Delphine HENRIET
Stop à Photoshop et cetera
19 Janvier 2016
Il y a quelques semaines, en feuilletant un magazine féminin, j’ai été particulièrement frappée par la jeunesse des personnalités présentées : actrices, stylistes, écrivaines, créatrices… de la première à la dernière page de couverture. J’ai cru, dans un premier temps, lire un numéro datant d’il y a vingt ans ! Au fil des pages, j’y ai découvert des quinqua, des sexagénaires, qui parlaient toutes de leur âge sans le faire ! Toutes arboraient un visage lisse ou lissé comme par enchantement. En regardant plus attentivement chaque cas, j’y ai décrypté plusieurs phénomènes, façon « je fige le temps et ses effets sur moi ».
Primo Photoshop qui continue de faire des miracles malgré les prises de position de certains people, comme Kate Winslet, qui a refusé d’avoir recours au correcteur d’image, pour la campagne Lancôme dont elle est l’ambassadrice. (Bravo à elle !) Le make-up artist devra être virtuose mais le résultat sera vrai. Visage et corps sont sans défaut apparents quasi déshumanisés. Se reconnaît-on dans ces visages figés sur papier glacé ?
Même Jane Fonda, 77 ans, qui arbore joliment quelques pattes d’oie et rides d’expression, en temps normal et même pour L’Oréal, est méconnaissable en couverture de Vanity Fair de novembre dernier.
Secundo, la photo datée. C’est le grand truc, pas très grave selon moi, des écrivains - romanciers, essayistes, cuisiniers, éditorialistes - qui continuent d’avoir le même minois, en quatrième page de couverture, au fil des années… La séance de dédicace dans la vraie vie risque fort d’être déstabilisante pour les fans « trompés »…
Enfin tertio, la chirurgie esthétique qui fait aujourd’hui des merveilles (parfois) si bien réalisée. Ainsi, une actrice de 55 ans a récemment perdu toutes ses rides d’expression, en quelques mois, au profit d’un visage singulièrement inexpressif et rebondi. La métamorphose est telle que j’ai d’abord cru à une photo d’elle, jeune. Que nenni, la belle a choisi le bistouri !
Quant à Gisèle Bündchen, qui dans une interview récente, parlait de sa vie très nature voire même « low soin » (« je me coupe les cheveux moi-même »), alors que la belle aurait fréquenté une clinique de chirurgie esthétique à Paris, laissez-moi rire. Même gâtée par la nature, avec un métabolisme à toute épreuve (grossesse, maladie…), une alimentation ultra-saine et une pratique sportive régulière, une routine soins (visage, corps, cheveu) est indispensable.
Si chacun et chacune fait ce qu’il veut de son corps et de son visage, avec ou sans chirurgie car là n’est pas le débat, cette escalade des magazines dans le jeunisme en est à un tel point que l’on ne reconnaît même plus les personnalités qui y sont présentes, que l’on ne se reconnaît plus non plus dans ses pages en tant que lecteurs et lectrices.
Il serait peut-être temps de vivre avec son temps ! Sachant que les soins nous aident naturellement à faire joliment notre âge et à bien vivre avec les années.
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Primo Photoshop qui continue de faire des miracles malgré les prises de position de certains people, comme Kate Winslet, qui a refusé d’avoir recours au correcteur d’image, pour la campagne Lancôme dont elle est l’ambassadrice. (Bravo à elle !) Le make-up artist devra être virtuose mais le résultat sera vrai. Visage et corps sont sans défaut apparents quasi déshumanisés. Se reconnaît-on dans ces visages figés sur papier glacé ?
Même Jane Fonda, 77 ans, qui arbore joliment quelques pattes d’oie et rides d’expression, en temps normal et même pour L’Oréal, est méconnaissable en couverture de Vanity Fair de novembre dernier.
Secundo, la photo datée. C’est le grand truc, pas très grave selon moi, des écrivains - romanciers, essayistes, cuisiniers, éditorialistes - qui continuent d’avoir le même minois, en quatrième page de couverture, au fil des années… La séance de dédicace dans la vraie vie risque fort d’être déstabilisante pour les fans « trompés »…
Enfin tertio, la chirurgie esthétique qui fait aujourd’hui des merveilles (parfois) si bien réalisée. Ainsi, une actrice de 55 ans a récemment perdu toutes ses rides d’expression, en quelques mois, au profit d’un visage singulièrement inexpressif et rebondi. La métamorphose est telle que j’ai d’abord cru à une photo d’elle, jeune. Que nenni, la belle a choisi le bistouri !
Quant à Gisèle Bündchen, qui dans une interview récente, parlait de sa vie très nature voire même « low soin » (« je me coupe les cheveux moi-même »), alors que la belle aurait fréquenté une clinique de chirurgie esthétique à Paris, laissez-moi rire. Même gâtée par la nature, avec un métabolisme à toute épreuve (grossesse, maladie…), une alimentation ultra-saine et une pratique sportive régulière, une routine soins (visage, corps, cheveu) est indispensable.
Si chacun et chacune fait ce qu’il veut de son corps et de son visage, avec ou sans chirurgie car là n’est pas le débat, cette escalade des magazines dans le jeunisme en est à un tel point que l’on ne reconnaît même plus les personnalités qui y sont présentes, que l’on ne se reconnaît plus non plus dans ses pages en tant que lecteurs et lectrices.
Il serait peut-être temps de vivre avec son temps ! Sachant que les soins nous aident naturellement à faire joliment notre âge et à bien vivre avec les années.
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
Soins
