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Débranche, débranche, débranche tout et revenons à nous

Débranche, débranche, débranche tout et revenons à nous
Édito 240
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Je n'ai plus de jus !

19 Juillet 2016
A l’heure où j’écris cet édito, je suis assise par terre, sur le parquet de mon bureau, fenêtre ouverte, le nez au vent, stylo et papier en main, à l’ancienne. Je n’ai plus de jus à plus d’un titre d’ailleurs... Primo, j’ai besoin de vacances et traîne un peu la patte ces jours derniers. Secundo, je suis « victime », comme le voisinage, d’une coupure de courant. Elle est survenue à 8h du matin alors que je m’apprêtais à allumer le plus fidèle de mes fidèles, non pas ma bouilloire électrique (c’était fait), ni mon grille-pain (je ne l’utilise que le week-end) et encore moins mon hypothétique cafetière (je n’en ai pas), mais mon sèche-cheveu pour me refaire une beauté capillaire. Rien, nada, n’est venu… Utile de préciser que j’étais alors dans tous mes états… capillaires !

Après un petit-déjeuner mi-figue, mi-raisin (heureusement l’eau était chaude d’où un rooibos bien infusé), je file au bureau, les cheveux ébouriffés, au naturel. Arrivée à bon port mais à proximité, même constat : panne sectorielle. J’ai juste le temps d’envoyer quelques emails avec ma clé 3G de secours, de programmer la Newsletter du jour, de mettre en ligne quelques articles… avant que : plus de jus ! La batterie de mon ordinateur est vide.

J’imagine alors dans un enthousiasme modéré pouvoir travailler différemment, sur papier, en imprimant quelques proses d’ici et d’ailleurs. Mais impossible, il n’y a plus de courant. Même mon smartphone fond comme neige au soleil. Bref, j’économise, je sélectionne, je rationne… mais je vais bien. S’il n’y a plus de jus, moi j’en ai encore un peu. Que faire alors sans être connecté ? Ecrire cet édito comme je suis en train de le faire en ce moment…

In fine, au-delà du constat, très terre à terre, que l’on est limité dans ses activités voire peu de chose quand on n’a pas d’électricité, je me suis sentie plus vivante aussi quelques heures durant, comme si finalement je me reconnectais à l’essentiel, assise par terre sur le parquet de mon bureau, fenêtre ouverte, le nez au vent…

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.