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Comment bien passer l'hiver ?

Comment bien passer l'hiver ?
Édito 88
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

En prenant soin de soi !

20 Novembre 2012
Alors que le débat sur le dépassement des honoraires des médecins a fait rage et s’est soldé par un accord à minima, l’hiver et son lot de « maudits maux » s’installent petit à petit. Tous les magazines, comme chaque année à la même époque, ont sorti leurs dossiers spéciaux pour passer un « bon hiver ». Sans oxymore aucun, la question est : peut-on passer un bon hiver ?

Le pourquoi, nous le connaissons tous : enchaîner rhumes, rhinites, rhino-pharyngites, otites ou même grippe, ce n’est plaisant pour personne. Et quand en plus, le petit dernier est scolarisé depuis septembre, que ses défenses immunitaires sont en construction comme l’aéroport de Notre Dame des Landes, les infections familiales sont quasi assurées et pour tout l’hiver s’il vous plaît !

Le comment, par contre, est riche en enseignements : de la propolis amie de la gorge, au chlorure de magnésium anti-toux mais laxatif aussi, au cyclamen nouvel eldorado pour les rhino sinusito déficients, en passant par les probiotiques et les prébiotiques champions de l’immunité et d’un transit au diapason, jusqu’à la fameuse huile de pépin de pamplemousse antivirale… les dernières tendances pour une automédication naturelle sont passées en revue.

Et ce n’est pas moi qui jetterai la pierre à ces ingrédients nouveaux (le cyclamen en spray nasal) ou aux saveurs d’antan façon recettes de grand-mère (le chlorure de magnésium).

La crise économique, les scandales pharmaceutiques, le trou de la sécurité sociale et ses conséquences en matière de remboursement qu’il y ait ou pas dépassement d’honoraires et génériques automatiques (quand l’antibiotique est indispensable, dois-je le préciser)… sont passés par là.

Le tableau n’est pas tout noir non plus, ne nous méprenons pas. Que l’on en appelle (un « on » assez flou d’ailleurs mais grondant) à plus de responsabilité de la part des patients, à moins d’excès tarifaires et de prescription de la part des professionnels de santé… c’est louable et même indispensable !

Dans l’idéal et en amont, c’est la prévention qu’il faut encourager, qu’elle soit alimentaire, sportive, un tantinet recette de grand-mère avec cette once perdue de bon sens comme un bol de bouillon après des excès alimentaires et au lit… et bien-être. Car oui, certaines mutuelles remboursent (sans que le trou de la sécurité sociale n’en soit affecté) des spécialités mal reconnues par le corps médical mais ô combien plébiscitées par les patients : ostéopathie, massage Shiastu, réflexologie…

Si nous ne sommes pas encore à l’heure où la médecine occidentale rencontrera et reconnaîtra la médecine asiatique (chinoise, tibétaine, indienne…), c’est un premier pas !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.