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« Bouger Bouger »

« Bouger Bouger »
Édito 155
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

The magic system

17 Juin 2014
Le bonheur vient en bougeant, c’est le crédo du moment. Et d’un bon pas s’il vous plaît. Sans être une grande sportive de corps et d’esprit, en y réfléchissant un peu, je n’en doutais pas, mais concevais plus les bénéfices liés à la pratique régulière d’une activité physique sur le plan de la santé et du mental, que sur celui d’une propension à être heureux.

Il n’y a, pour ceux qui l’ont lu, qu’à se replonger dans « La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole et la description d’Igniatus Reilly, son héros « fat boy » névrosé, pour comprendre les ravages de la sédentarité poussée à l’extrême ou dans Millenium, roman plus récent, où le geek obèse Plagues illustre à merveille certains spécimens « adulescents ».

Et à propos de sédentarité, une étude récente vient de conclure que les personnes qui passent plus de 8 heures par jour assises augmentent de 15% leur risque de développer un diabète, un cancer du côlon entre autres pathologies réjouissantes. Ce risque atteint même 40% pour « les assis de 11 heures au quotidien » !

Mais revenons à l’activité physique…
Elle serait source de bien-être et d’estime de soi. Mais avant d’aller plus loin dans mon propos, il est important de préciser sa nature. Ainsi, les activités les plus pratiquées sont, par ordre d’importance, les tâches ménagères (88%) et les déplacements actifs, à pied ou à vélo (82%). Le sport arrive « seulement » en troisième place (43%) qu’il s’agisse, par ordre d’importance toujours, de vélo, randonnée, course à pied et fitness. Ce podium permet de « relativiser » la notion d’activité physique et surtout de la rendre plus accessible à tous. Quant à dire qu’une heure de repassage associée à une demi-heure « de pratique » de l’aspirateur c’est le bonheur assuré, je n’irai pas jusque-là ! Mais admettez quand même, que cela fait réfléchir…

Plus sérieusement pour que le bonheur soit entier, il y a deux autres ingrédients indispensables à réunir, selon Jean-Pierre TERNAUX neurobiologiste au CNRS : la connaissance de soi (environnement et envies) et les relations sociales. Un triptyque à entretenir, sachant que, comme le dit justement Christophe ANDRE psychiatre à l’hôpital Saint-Anne, le bonheur n’est pas un luxe mais une nécessité. Et l’être humain, qui passe invariablement de moments heureux à des situations difficiles, est « un intermittent du bonheur ».

Alors bougeons, nageons, marchons, pédalons, courons… à notre rythme pour favoriser nos émotions positives et avancer sur le chemin du bonheur !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.