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Bien-être en novembre, Noël en décembre

Bien-être en novembre, Noël en décembre
Édito 84
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Les soins connaissent-ils la crise ?

23 Octobre 2012
Novembre et janvier sont les deux mois les plus longs de l’année, non en termes de jours (respectivement 30 et 31) mais de lenteur dans leur déroulement, d’inertie « négative », de poids sur le moral. Le fait qu’ils « encadrent » décembre et son lot festif n’est pas étranger à ce sentiment de ralenti dépressionnaire. Le mot est lâché : dépression. Car il y a des périodes propices au vague à l’âme, au blues pré-hivernal, au raccourcissement des jours, au manque de lumière, au froid humide (novembre) et piquant (janvier).

Après la rentrée, nous faisons le bilan de tout et pas seulement financièrement. Je n’irai pas non plus jusqu’à dire que l’avant et l’après fêtes expliquent tout, comme un soufflé retombé, car tout le monde ne vit pas joyeusement Noël et le Jour de l'an, entouré par les sarcasmes de belle-maman, la finesse de l’oncle Denis, l’excentricité de la cousine Eva… Mais la fin comme le début de l’année sonnent le glas du temps qui passe alors que celui qu’il fait est glaçant.
A la veille de novembre, ajoutons un soupçon de Toussaint, de crise qui s’enlise… et c’est le bouquet !

Incertitude, court-termisme, morosité, budget serré, précarité même… nous sommes tous plus ou moins touchés par le ralentissement économique : de la seconde voiture dont on décide de se séparer, à la baisse des dépenses quotidiennes, à l’arrêt des loisirs, au « cut » du superflu, jusqu’à l’arrêt des vacances… Même dans les interviews de « people », il est désormais de bon ton de leur poser cette question : « Qu’est ce que la crise a changé chez vous ? ». Et croyez-moi, aucune de ces personnalités plutôt épargnées, n’ose répondre : « Rien, pourquoi ? »

Bref, nous regardons tous à la dépense, des fois que ou parce que… Or les vacances de Toussaint approchent et ô miracle gouvernemental, elles seront de deux semaines entières, cette année. Ainsi dès vendredi prochain, sans mauvaise Lapalissade, ceux qui peuvent partir partiront, les autres resteront… mais chacun a droit à un peu de beauté, de bien-être… pour bien commencer ce « longuet » mois de novembre.

Et justement, la crise et le bien-être font-ils bon ménage côté soins ?

La réalité est diverse et variée pour « faire un monde »…
Il y a ceux qui consomment moins de soins, vont moins chez le coiffeur, par exemple : 6,5 visites en moyenne en 2010 et 4,5 visites seulement en 2011. A l’inverse, il y a ceux qui partent moins en vacances mais qui n’hésitent pas à franchir plus régulièrement la porte des instituts de beauté, des spas… Il y a également ceux qui répartissent différemment leur budget, conscients de ce que les soins leur font plus de bien qu’une nouvelle paire de bottes et pourquoi pas souscrivent un abonnement. Il y a enfin ceux qui préparent déjà Noël et distillent, à qui veut bien l’entendre, qu’un soin vaut mieux qu’une boîte de chocolats.
Dans le même temps, le monde de la beauté et du bien-être s’est également adapté, en proposant des soins à prix mini : pose de vernis à 5€, massage localisé, soin du visage découverte, prestation sur appareil, opération promotionnelle, soin capillaire court, tarif en happy hour…

Sans parler de jeu à somme nulle, et si la crise impacte certains segments du marché des soins, elle a également créé de nouveaux consommateurs, plus attachés à leur bien-être qu’à leur garde-robes.
Et d’ailleurs, la beauté ne vient-elle pas de l’intérieur ?

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.