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Alerte sur la Fish Pedicure

Alerte sur la Fish Pedicure
Édito 108
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Après l'Angleterre, la France…

30 Avril 2013
Le 19 octobre 2011 , je relayais à travers SpaEtc, une alerte émise par l’Agence de protection de la Santé britannique, à l’encontre des Fish Pedicures. Dans le même temps, la presse française est restée étrangement silencieuse jusqu’à ce que les autorités sanitaires françaises émettent à leur tour, la semaine dernière, un même « bulletin d’alerte hygiénique ».

Mais que s’est-il passé depuis octobre 2011 ? Pourquoi un tel délai de réaction dans l’hexagone, alors que les interrogations et les inquiétudes suscitées ne devaient pas manquer dans les milieux autorisés ?
Ils devaient avoir la tête sous l’eau… ou ne pas s’autoriser à penser.

Plus sérieusement…
Très en vogue en Angleterre et de plus en plus en France, la Fish Pedicure est une beauté des pieds version "Fish" et qui consiste en une exfoliation des peaux mortes par des petits poissons du nom de Rufa, mangeurs de durillons, corne... Ces poissons nagent dans un aquarium individuel généralement transparent, pour la mise en scène, et dans lequel on plonge ses pieds pour qu’ils soient débarrassés de leurs peaux mortes. Notez encore, que cette pratique est toujours interdite aux Etats-Unis et au Canada.

Ces rappels étant faits, les autorités sanitaires britanniques et désormais françaises ont pointé du doigt les risques d'infection si les normes d'hygiène ne sont pas parfaitement respectées. En effet, des micro-organismes pathogènes peuvent être transmis de poisson à homme, de l'eau à l'homme et d'homme à homme. Ce risque de transmission n'est pas à exclure, notamment quand les conditions d'hygiène ne sont pas rigoureuses. Dans les faits, la contamination se ferait du poisson à l’homme quand "l'animal" mange sans relâche les peaux mortes de ce dernier, via également les bactéries qui sont dans l'eau, ou encore d’une personne à une autre par le contact avec l'eau, les bords de l’aquarium ou les poissons.

Face à ces risques, deux recommandations ont été émises :
- Des normes strictes de propreté avec le changement régulier de l’eau voire après chaque client ;
- La vérification de la bonne santé des clients avec, en ligne de mire, les personnes diabétiques, souffrant de psoriasis, présentant un système immunitaire affaibli propice aux mycoses…

La nouveauté française dans cette alerte copier/coller de sa voisine britannique est que certains établissements peu scrupuleux utiliseraient des poissons moins coûteux que les Rufa… choisis parce qu’ils n’ont pas de dents ! Véridique ! De là à choisir des piranhas, il n’y a qu’un pas… oserai-je le franchir, sachant que l’imaginaire collectif a la dent dure au fond des eaux, depuis Spielberg…

Rendez-vous dans deux semaines pour un nouvel édito.