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​La vague quincado

​La vague quincado
Édito 363
Delphine HENRIET
Delphine HENRIET

Middle life crisis et quincado

12 Novembre 2019
Après les adulescents, jeunes adultes au comportement d’adolescents, l’heure est aux quincados comme cinquantenaire + adolescent, une nouvelle génération de femmes et d’hommes, qui entament la seconde (et dernière) partie de leur vie avec une nouvelle soif ! Les enfants sont élevés, les petits-enfants nés ou à naître, et la retraite encore « à 15 ans devant ». Mais ne nous y trompons pas : « Si le quincado vit une seconde adolescence, il a la maturité et l’expérience en plus », contrairement à l’adulescent.

Pour franchir le pas d’adulte rangé à quincado, il doit y avoir un élément déclencheur : le départ des enfants, une nouvelle vie amoureuse d’où d’ailleurs une hausse des divorces aux alentours de la cinquantaine, une guérison après une longue maladie, un ras-le-bol général, notamment chez les femmes. En effet, dans cette tendance quincado, les femmes sont plus touchées par le « quincadobat » (comme cinquantaine + adolescence + célibat), car plus sujettes à la lassitude du multitâches, de la charge mentale, alors qu’elles sont intérieurement en plein tsunami pré ou post-ménopause, ce qui n’arrange rien. De là à faire le jeu des hormones…

Cela étant, femmes comme hommes quincados ont décidé de s’écouter et de vivre leurs rêves, alors qu’ils sont libérés des contraintes parentales et financières. Ainsi, la middle life crisis de l’ex quarantaine vient d’être détrônée par le syndrome du quincado, promesse de vivre centenaire oblige. Il faut vivre avec son âge !

Au menu de cette nouvelle génération de seniors, qui déteste d’ailleurs la « seniorie » et tout ce qui va avec, une formation professionnelle en vue d’un changement de job ou d’une reconversion, l’entreprenariat, sachant que l’âge moyen pour entreprendre en France est de 50 ans et 1 mois pour les femmes et de 48 ans et 3 mois pour les hommes, les amitiés, les voyages, la culture, le sport, les amours d’un soir… du temps pour soi et prendre soin de soi.

Personnellement, je n’aime pas les étiquettes, alors que l’on m’en colle régulièrement sur le dos sans avoir rien demandé : Femme (ça commence mal), la quarantaine (ce qui n’arrange rien), entrepreneure (l’autre planète)… Aussi, je ne jugerai pas le quincado, mais garderai son bon sens et son écoute de soi à travers le sport et les soins.

Et qui que vous soyez, quincado ou pas, prenez soin de vous !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.
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