​Ma première coloration

Il y a une première fois à tout, comme « une première gorgée de bière », un exemple non incitatif mais littéraire, comme un premier carré de chocolat et cetera. Le temps passant, la mode évoluant, je pense coloration capillaire un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

Ainsi, il y a la coloration métamorphose qui arrive sans crier gare, soudainement pour accompagner une envie de différence : virer platine, auburn ou rose pastel (so in !). Là, il s’agit d’un changement de ton, qui se fait sans demi-mesure avec décoloration d’abord puis coloration ensuite. Car sur une base brune, pour que le blond platine accroche, il faut que le cheveu soit devenu blanc, base (bis) de toutes les teintes et extravagances. Idem pour le rouge.

Il y a la coloration nuancée via des reflets (henné, lighting), des mèches, un léger balayage. L’idée n’est pas de changer radicalement mais de renforcer, d’éclaircir, de foncer, d’illuminer, de créer de la structure, d’habiller un mouvement. Elle est fugace (elle disparaît après un shampoing), semi-permanente (reflets) ou ton sur ton (couvrance de 50% à 70% via une légère oxydation).

Et puis passée la quarantaine, la cinquantaine en fonction de chacun(e), car nous sommes tous inégaux face aux tempes grisonnantes, il y a la coloration à marche forcée, façon de parler. C’est la couleur cache temps qui passe. Si le silver est tendance, décomplexé, chic, c’est aussi la teinte marqueur de l’âge sauf à avoir encore le teint rose et l’air poupin. Il faut bien que jeunesse se passe, que la maturité se voit avec responsabilités et cheveux blancs à la clé. Bref, dans ce cas de figure, je gère les signes du temps sauf à pleinement les assumer avec au départ un côté mi-figue mi-raisin pas toujours du meilleur effet : il faut bien reconnaître que tempes grises et longueurs colorées ne font pas bon ménage quand on est une femme. Encore une inégalité…

Heureusement, dans cet entre-deux âges, il y a des techniques capillaires que votre coiffeur se fera un plaisir d’appliquer :
La coloration semi-permanente, ton sur ton, flash, top cot qui permet de camoufler les cheveux blancs épars sans l’effet démarcation à la repousse car la couleur s’estompe gentiment. Quant à l’application, elle est rapide.
Les mèches travaillées pour camoufler les cheveux gris sans traiter uniformément l’ensemble de la chevelure. On peut aussi se jouer des cheveux gris, en mixant du gris et votre couleur naturelle pour préparer le passage au gris. Subtil !
Le balayage est une solution plus couvrante que les mèches et moins uniforme que la coloration chevelure entière, qu’il soit chimique ou à l’argile.
Quant à la coloration all inclusive (l’ensemble des cheveux), elle se fait via trois techniques :
La coloration classique ou chimique par oxydation qui permet toutes les teintes, est relativement rapide côté pose et nécessite des retouches toutes les 5 à 6 semaines, au  niveau des racines. Elle modifie la structure du cheveu et a tendance à le sensibiliser même si les formulations sont aujourd’hui mieux dosées.
La coloration semi-végétale avec une légère oxydation, plus douce que la première, qui offre une large palette de teintes. Son temps de pose est un peu plus long que la coloration classique. Côté retouches, elles sont fonction de la repousse du cheveu (aux racines) et de la tenue des pigments sur les longueurs.
La coloration végétale permet elle aussi de camoufler tous les cheveux blancs mais « forcément » dans une tonalité proche de votre couleur naturelle. Véritable soin, elle gaine le cheveu sans l’abîmer. Son temps de pose, notamment la première fois, est plus long avec parfois un léger dégorgement lors du shampoing. Bref, elle s’estompe naturellement.

A vous maintenant, femmes et hommes de tous âges, de faire votre choix pour mettre un peu de couleur dans votre vie et dans vos cheveux !

Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel édito.